Pour la Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées (jusqu’au 24 novembre) qui veut informer et sensibiliser sur l’insertion professionnelle des personnes en situation de handicap, je voudrais faire un hommage.
Un hommage à une femme peintre née en 1784, Sarah Biffin, sans bras et sans jambes. Et pourtant !
Elle n’a eu de cesse de prouver qu’elle pouvait égaler (ou dépasser) n’importe quelle personne : elle appris toute seule à coudre, dessiner et peindre en tenant ses outils dans la bouche
Exhibée comme une « merveille du monde » dans la foire, elle fait le portrait en miniature (un format très prisé de l’époque et encore plus difficile car très détaillé) du Comte de Morton lors d’une foire de 1808. Subjugué par son talent, ce dernier devient son mécène, l’installe à Londres et lui fait suivre des cours.
Au final, elle deviendra une des peintres les plus célèbres de l’histoire d’Angleterre, sera mentionnée dans des romans de Charles Dickens, et répondra même à des commandes royales. Comme ci-dessous : Portrait de la reine Victoria, où vous pouvez lire en bas de l’œuvre « Par Madame Biffin, sans les mains », 1848, aquarelle sur papier.
Elle n’a jamais caché sa phocomélie et, au contraire, avec le bon sens d’une femme d’affaires aguerrie, en a fait un atout pour devenir une portraitiste officielle de toute la noblesse européenne.