Soyons clairs, avant de venir dans ce beau château, je ne connaissais pas. C’est donc avec bonheur que j’ai découvert ce Château de Beaulieu, à Riorges, tout à côté de Roanne. Désormais dévolu aux expositions d’art, ce beau lieu est l’occasion pour moi de présenter mon travail en sculpture et céramique.
Expressivité en peintures
Pour cette exposition qui se déroule du 17 au dimanche 25 septembre inclus, j’ai le plaisir d’être entourée de Catherine Noizet-Faucon qui présente une série de portraits à partir de celui d’Elizabeth Taylor par Andy Warhol. Une profusion de déclinaisons de couleurs, de techniques et de formats. Michelle Bonnetain, elle, présente un travail à partir des fables de La Fontaine.
Expressivité en sculptures
J’ai fait une sélection en 2 parties pour présenter, d’une part, des visages et bustes à chaque fois avec des traitements de matières différents qui jouent entre terre cuite, engobes, patines et émaux. Au fil de la promenade qui enchaîne 3 salles distinctes, des totems en brillant (pour le bleu, le blanc et bronze et le rouge) précèdent les orange soleil et bleu mat.
Vous pouvez y voir la dernière pièce montrée sur les réseaux sociaux : Domiti, qui fait 26 cm de hauteur :
Des totems en brillant ou mat
Des totems en brillant et mat
Si vous voulez passer me voir, j’assurerai les permanences mercredi 21, samedi 24 et dimanche 25. Exposition du 17 au 25 septembre 2022 – de 14 à 18 heures Château de Beaulieu – 42153 Riorges 06 37 77 62 51 – claire@clairemichelini.com
L’exposition « Hyperréalisme : ceci n’est pas un corps » qui fait le tour du monde (Bilbao, Canberra, Rotterdam, Liège, Bruxelles, Lyon) questionne sur le principe de réalité. Est-ce de l’art ou de la copie ? Le titre (directement inspiré du Ceci n’est pas une pipe de Magritte) est à la hauteur de la surprise et des sensations que procure cette visite.
J’étais impatiente de voir le travail de stars telle que Ron Mueck avec son nouveau-né géant à la peau translucide et aux veines marquées de sang.
Ou Carole A. Feuerman (dont je suis avec attention les posts sur instagram) et ses nageuses aux yeux clos, dont les perles d’eau sur la peau finissent de compléter des portraits plus vrais que nature.
Le portrait d’Andy Warhol aussi, du japonais Kazu Hiro (ex- maquilleur pro d’Hollywood) saisissant de vérité et limite oppressant au vu de sa taille bien plus importante que naturelle.
Ou encore la statue d’inspiration hellénique de Fabio Viale, tout en petits points de polystyrène. Et bien non ce n’est pas du polystyrène mais du marbre blanc qui en imite les reliefs ( ! )
Tout aussi impressionnant, le « retour à la case départ » qui montre l’artiste danois Peter Land comme un sans-abri endormi dans une multitude de cartons empilés et son message « Rappeler aux gens à quel point la vie peut être précaire »
Personnellement, j’ai été plus particulièrement touchée par les œuvres du français Fabien Mérelle dont l’académisme graphique (il est passionné de dessin) et sculptural répond à la poésie de ses compositions. En point d’exergue :
Bien sûr, je pourrais vous montrer encore une tonne d’images tellement la visite est passionnante ! Car l’expo montre aussi des œuvres des stars de l’hyperréalisme comme George Segal, Duane Hanson, Jonh DeAndea et autres Sam Jinks, Fabio Viale, Maurizio Cattelan, Zharko Basheski, ou Berlinde De Bruyckere…
Hyperréalisme, vivant non mais étrange oui !
Le parcours très bien organisé vous surprend dès le départ, attentif que vous êtes à attendre votre tour derrière cette jeune fille qui regarde à travers une ouverture dans le mur… qui ne risque pas de bouger puisqu’elle est faite de résine de polyester. Réaliste. Mais fausse. Bien joué Daniel Firman !
Autre point très intéressant de l’expo : les vidéos qui montrent les démarches des artistes, ainsi que leurs secrets de fabrication : on y voit par exemple Carole A. Feuerman mouler le corps d’une jeune femme qui deviendra une de ses jolies nageuses, une fois tout le travail de matière et de couleurs terminé.
Une vidéo de l’expo Hyperréalisme comme si vous y étiez
Pour aller plus loin encore dans le concept, cette expo est ouverte selon des dates de session spéciales, à un public naturiste. Pari osé mais réussi. Les places se sont, là aussi, vendues en un temps record.
S’il vous reste un peu de temps, vous avez encore jusqu’à la fin du mois pour voir cette expo exceptionnelle, à la Sucrière à Confluence.
La bibliothèque du Trinity College, est en effet un lieu à ne pas manquer : cette fameuse « Long Room » est une galerie de 65 m de long construite à partir de 1712 (avec un 2e étage ajouté en 1860) qui contient plus de 200 000 ouvrages anciens (donc principalement en latin), bien rangés par ordre alphabétique.
Evidemment, cela n’est pas sans rappeler la référence bien plus récente qu’est Harry Potter. Nul doute qu’elle a inspiré J.K. Rowling pour ses romans.
C’est là que j’en profite pour vous dire qu’il ne faut pas oublier qu’elle a écrit son premier opus alors qu’elle habitait Porto, souvent assise à une des tables du célèbre Café Majestic au style Belle Epoque.
Et en s’inspirant de la très typique librairie Lello au centre de la ville, célèbre pour son escalier monumental. Que voici :
Cela dit, ce qui est le plus marquant en Irlande reste, et restera en tout cas dans ma mémoire, le Connemara. Bon OK, l’influence sardouiesque joue aussi (c’est de ma génération) mais je défie quiconque de rester insensible devant ces immensités de bleu et de vert aussi sauvages que magnifiques…